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Pour ses 100 ans, le Centre fruitier change de nom et devient « Les jardins fruitiers de Laquenexy ».

 

Situé en bordure de la RD 999, le centre départemental d’expérimentation fruitière de Laquenexy atteint l’âge vénérable de 100 ans cette année. Cet anniversaire a été célébré avec fastes par le Conseil Général de le Moselle, propriétaire de cet équipement depuis 1935. En effet, la traditionnelle exposition qui se tient d’ordinaire sur deux week-ends en octobre s’est étalée cette année sur trois semaines au cours desquelles les visiteurs ont pu revivre l’évolution de cet outil du développement de l’arboriculture mosellane.

 

Un peu d’histoire.

 

 

Revenons en 1905. N’oublions pas qu’à l’époque, notre département faisait partie du Reich suite à l’annexion de l’Alsace-Moselle après la défaite de 1870. La Moselle est alors une terre de vignobles dont les vins sont très prisés outre-Rhin. Mais comme en France, le phylloxéra, petit puceron débarqué d’Amérique quelques décennies plus tôt, fait également des ravages et décime les vignes lorraines.

 

Face à cette menace, le gouvernement allemand décide de créer un institut viticole chargé d’étudier les moyens de lutter contre ce fléau. Le centre qui s’étale sur 7 hectares à Laquenexy prend le nom de « Station viticole de l’Etat pour l’Alsace-Lorraine » et a pour missions la reconstitution du vignoble et la formation des vignerons. La lutte chimique étant relativement inefficace, on s’oriente alors vers le développement de variétés de pieds de vigne résistantes au parasite.

 

Vive la France, vive la fraise !

 

 

Quelques années plus tard, après le retour de l’Alsace-Lorraine à la mère patrie, la station viticole se diversifie et s’intéresse au développement de la culture de la fraise.

Cette culture connaît à l’époque un développement important lié à l’essor des moyens de transports qui permet d’exporter le fruit fragile vers d’autres régions et vers les pays voisins. Il faut savoir que dans les années 1930, la Moselle est l’un des plus gros départements producteurs de fraises ! Qui ne connaît encore de nos jours la célèbre fraise de Woippy dont la culture s’étendait en réalité à tout le pays messin.

 

 

                                                               

                                           La cueillette de fraises dans les années 70 (photo des jardins fuitiers)

 

                  

Vers 1920, il n’y a que quelques arbres fruitiers au milieu des vignes.

 

Changement de propriétaire !

 

 

En 1935, l’Etat décide de se désengager de cet équipement qui avec la quasi disparition de la vigne en Moselle, perd beaucoup de sa raison d’être initiale. Le centre est loué pour 18 ans au Département de la Moselle qui, au terme du bail,  devient propriétaire de ce qu’il appelle « Centre d’études et d’essais horticoles de Laquenexy ». L’emprise est portée à 11 hectares. Les activités se diversifient : maraîchage, essais de variétés fruitières s’ajoutent aux vignes et aux fraises. Mais tout cela vivote et comme le dit Philippe Leroy, actuel Président du Conseil Général de la Moselle  « C’était devenu le jardin du préfet ».

 

Un second souffle à partir de 1955.

 

 

Initié par Jean-Pierre Marion, directeur de 1955 à 1970 et son adjoint Georges Colin qui lui succéda jusqu’en 1983, le centre fruitier devient le fer de lance du développement de la politique de soutien à l’arboriculture voulue par le Département de la Moselle.

 

Georges Colin était le commis voyageur de cette politique. « Il cultivait les arbres et les relations avec les arboriculteurs, dit de lui Yannick Grégoire. Il allait voir chacun et lui donnait des conseils. Il était aussi à l’affût de ce qui se passait ailleurs. Des liens furent noués avec l’Inra d’Angers et celui de Bordeaux mais aussi avec des organismes luxembourgeois, allemands, belges, suisses… » De nouvelles méthodes de taille sont adoptées. On choisit des porte-greffes moins vigoureux pour traiter et récolter plus aisément sur des arbres moins hauts et plus productifs. Entre 1958 et 1963, 82 vergers sont subventionnés. C’est la grande époque du développement de l’arboriculture professionnelle et de l’engouement des familles pour les arbres à fruit. Le « Centre Départemental d’Expérimentation fruitière de Laquenexy » est le point névralgique de ce mouvement.

Outre la production et la formation, le centre a aussi une vocation de conservation des variétés. C’est ainsi qu’au fil des ans a été constituée une collection de plus de 400 variétés de pommes qui représente aujourd’hui un patrimoine exceptionnel.

 

 

Nouvelle évolution

 

 

Aujourd’hui, le CDEF est voué aux arbres fruitiers ; finies la fraise et les cultures potagères. La vigne, déménagée à Scy-Chazelles en 1986, a été vendue en 2003.

Le centre va vivre une nouvelle mutation. « Tout en restant un conservatoire des variétés de pommes, poires, prunes etc. ce sera un jardin beau et pas seulement utilitaire, que les gens auront plaisir à visiter » déclare Philippe Leroy. Ce jardin s’inscrira dans le plan départemental « Jardins sans frontières », associé en cela avec l’Allemagne et le Luxembourg et deviendra un jardin des saveurs que l’on aura à cœur de visiter en même temps que celui, presque voisin, du château de Pange à trois kilomètres de là.

 

                                                   

                                   Jardin des fleurs à croquer (photo des jardins fruitiers)

 

 

Nouvelle vocation, nouveau nom : exit le CDEF , on parlera désormais des « Jardins fruitiers de Laquenexy » un site du Conseil Général de la Moselle.


 

 

Vous pouvez visiter le site :http://www.jardinsfruitiersdelaquenexy.com/

 

 

  
Les jardins fruitiers de Laquenexy